VOYAGE MONGOLIE 2010

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lundi 8 novembre 2010

06- EN SIBERIE


Dimanche 18  juillet (Suite)

     16 h frontière Russe. Papiers rapides, employés très aimables, à 17 h 15, entrée en Sibérie!!!
Personne pour faire la moindre remarque au sujet de la différence de nom entre chauffeur et propriétaire.
Peut-être aussi que le début des deux noms étant identiques le tout traduit en Russe....pas facile de s'y reconnaitre...et on ne s'en plaindra pas.

     Dernier employé, large sourire et « bien-venue en Russie ». Qui l'eut cru?
Quelques km en terre promise. Fenêtres ouvertes, je me surprend à hurler une chanson improvisée à la gloire des douaniers Russes...........









     



     Le décors vient de changer du tout au tout. Petits vallonnements boisés aux prairies très vertes. L'habitat caractéristique ne nous y trompe pas, ce n'est plus le même pays. Kyakhta, petite bourgade qui paraît pimpante avec sa belle église Orthodoxe blanche et bleu dominant les petites maisons bois a le privilège de se faire « goniométrer... » et le miracle se produit en peu de temps: Wifi non sécurisée et nous voici ensembles en Sibérie jusqu'à demain matin.

...Ici la Sibérie...

Lundi 19 juillet

     Je ne me presse pas pour aller à la banque faire mon change, car je doute qu'ils travaillent avant neuf heure. Il y a toute fois déjà une bonne animation dans cette petite ville ou je viens de stationner sur ce qui paraît être la place principale. Petit tour d'horizon et en effet une banque légèrement en retrait des autres bâtiments est visible. Plusieurs personnes semblent attendre l'ouverture, discutant sur le trottoir non loin de l'entrée masquée par un haie de buissons. Y soupçonnant la présence d'ombre possible, je m'avance et distingue alors une pore ouverte et des allers et venue. Déjà ouverte?...

     Dans le petit hall cinq ou six personnes font la queue, sans se bousculer. Je prend mon tour et examine l'environnement. Tient, une pendule qui doit être arrêtée puisque pas à l'heure. Il est vrai que dans ces pays l'entretient du matériel semble un souci secondaire.

     Ou se trouve le tableau du change?... Ah! Le voici dans un petit coin. Il ne possède que deux lignes, Euros et Dollards. A affichage digital, il possède lui aussi une petite horloge avec la même erreur! Il est partout neuf heure quarante cinq, une heure de plus...

     Il faut se rendre à l'évidence, à longitude égale, il n'est pas la même heure en Sibérie qu'en Mongolie. Sept heures d'avance sur la France, heureusement que je ne suis pas un accro. Du téléphone car il pourrait y avoir des nuits blanches!

     La première demie-heure de route après Kyakhta est un vrai régal. Fenêtres grandes ouvertes je respire à pleins poumons l'odeur des pins qui couvrent ces petits reliefs enchevêtrés entre lesquels serpente une petite route en assez bon état. Le champ de ce qui ressemble à de grosses sauterelles donne une ambiance méditerranéenne à l'ensemble. En plus, une température oscillant entre 30 et 35 degrés, permet difficilement d'imaginer en ces lieux des températures sibériennes!

     Alors que depuis plusieurs jours avant notre entrée en Mongolie, l'altitude moyenne se situait entre les 1200 / 1300 mètres, aujourd'hui nous descendons sérieusement pour gagner la vallée de la grosse « Sélinga »,
  qui va se jeter sur la rive est du lac Baïkal en baignant  plus au nord Ulan-Ude, la destination de ce jour.  Toute fois le caractère  montagneux du paysage reste marqué encore assez longtemps.

     Une dizaine de km avant l'arrivée à Ulan-Udé, un monastère important m'a été signalé à Ivolguinsk. En fait, ce centre du bouddhisme sibérien, étant dans un autre village distant de près de 7 km, j'ai un peu de mal à trouver, les cinq ou six personnes interrogées à Ivolguinsk m'indiquant toutes des emplacements différents! Y Arrivant en fin d'après midi, le lieu est sans vie. Seuls les marchands de souvenirs alignés dans l'enceinte même du monastère mettent un peu d'animation.  Restant sur la forte impression ressenti au monastère Gandantegchinlen à Ulaabaatar, je suis un peu déçu et ne m'attarde pas, même si l'ensemble fort grand a une certaine allure de loin.




     Après quelques séries de photos je prend une chambre dans un hôtel modeste à Ulan-Ude dans le seul but de régler le problème de l'enregistrement imposé aux touriste par l'administration Russe. Ce détails nous ayant volontairement échappé à l'aller, puisque d'après certains « habitués » il était inutile de s'en préoccuper dans notre situation de « nomade »  camping-caristes,  ça s'était heureusement bien réglé à la frontière par une simple amende pas trop onéreuse!

Mardi 20 juillet

     Deux heures et demie de route pour arriver au bord du lac Baïkal annonce le guide! Il en faudra pratiquement le double par la petite route remontant plein nord depuis Ulan-Ude. Toujours en forêt, il faudra passer un col  puis parcourir une route en pleine reconstruction souvent difficile à rouler. Il fait chaud, environ 30 à 32 degrés. Tout à coup, en découvrant les eaux de ce lac mythique à Gremyachinsk, la température chute brutalement à 15 degrés et ce, en quelques centaines de mètres. C'est donc avec une petite laine que l'on arpente une longue plage étroite.

      Le sable plonge de suite sur des eaux profondes qui débutent à quelques mètres à peine. la baignade y est sans doute très dangereuse à cet endroit du fait de la profondeur immédiate. En perpétuel mouvement du fait d'un petit vent régulier, de petites vagues viennent se briser sur la berge sablonneuse. L'eau ici, n'a guère le temps de se réchauffer
.
     Le coin est très joli malgré la quantité impressionnante de poubelles non vidées, que des chiens errants éparpillent au vent. Dommage!
La présence de l'ile d'Olkhon en face, contre la rive ouest empêche d'apprécier toute l'étendue de ce lac. Aussi, la tentation de pousser jusqu'à Turka plus haut, en longeant le lac sur une trentaine de km, est forte. Je ne résiste pas.

     Nombre de familles ont trouvé place au bord de l'eau tout au long de ce parcours et les nombreux bivouacs sont tentants. Toute fois la rive très boisée gène considérablement la vue depuis la route pourtant toute proche de la berge. De fil en aiguille, c'est au petit hameau de pêche nommé Maksimikha que se trouvent les premiers baigneurs. Le stationnement peu favorable et les éloges du guide me décident à finir cette visite sur cette sauvage côte est à Oust-Bergouzine, protégé au fond d'une immense baie formée par la présence au large de la grosse péninsule du Sviatoï-Nos. Un sommet y culminant à 1877m  surplombe le Baïkal dans lequel plonge très raide, son versant sud-est



L'eau y est tiède et toute la soirée, en fin de travail sans doute, des familles entières viennent s'y tremper. A mon tour, je ne résiste,  ni à la baignade,


ni au bivouac. (N53 24.945 E109 00.075)

Mercredi 21 juillet

     Il eut été de bon ton, de piquer une petite tête dans le lac ce matin au lever! Mais les pêcheurs alignés, canne en main m'ont fait pitié et je n'ai pas osé les perturber dans leur concentration. Ce sera partie remise, au moment du déjeuner.


     Si l'eau en surface prêt du bord peut donner l'illusion d'une température presque agréable, ce n'est plus tout à fait le cas dès qu'elle devient un peu profonde. En cet endroit, elle est bien fraiche, 16 degré au thermomètre alors que le lieu choisi est en eau calme.


     Quelques km après avoir quitté la proximité du lac à Gremyachinsk, s'étale le petit lac Kotokel aux eaux, parait-il, tièdes toute l'année du fait de la présence de sources chaudes. Mon envie de vérifier ces dires à tourné court face à une berge couverte de roseaux, rendant l'accès a l'eau impossible. Le contournement du Baïkal par le sud me fait quitter mon itinéraire de l'aller 60 km au nord de Ulan-Ude. Et cette fois, l'orientation pleinement ouest de la route marque le vrai début du chemin de retour. Cet axe après Selenginsk puis Kamensk, en longeant les rails du transsibérien,  conduit droit sur la fin de la côte est du Baïkal. La carte me faisant pressentir un bon bivouac au bord de l'eau, un petit détour de dix km direction Bol'Shaya s'impose.

     Le coin est sympa, dominé par le petit monastère Posolskiy

















et la chance me sourit, puisque des pêcheurs sont en train de tirer leur filet depuis la plage.


















Des enfants du village, sac plastique en main, tentent de récupérer le poisson qui s'échappe ou qui tombe du camion venu pour les charger dans sa benne.



     Il est déjà neuf heures quand tout se termine, et deux ou trois personnes finissent leur journée par un petitbain. Je ne pouvais pas les laisser toutes seules...pas bien chaud tout de même ce Baïkal!!
(52°01.185 E106°10.698)

Jeudi 22 juillet

     La grosse pluie de la nuit a contribué à rafraichir un peu plus l'atmosphère. La petite laine n'a pas été de trop pour aller regarder à nouveau les pêcheurs préparer leur départ. Le temps est plus clair qu'hier, mais la froidure du lac maintient en de nombreux endroits, une nappe de brouillard fixée quelques mètres seulement au dessus de l'eau.

     La route va longer le sud du lac une bonne partie de la journée. Impossible de se perdre, il suffit de suivre le transsibérien dont les rails nous séparent de l'eau. L'étape espérée aujourd'hui est Irkutsk. Mais c'est sans compter sur des portions de route très mauvaises, une assez forte circulation, et surtout, alors que la route est essentiellement en secteur de forêt, les innombrables marchands de myrtilles et de fraises. Ce ne sont pas des fraises des bois, mais des fraises que chacun cultive dans son jardin. Quelle cure...! et je pense que ce n'est pas fini!

     Le Baïkal, quant à lui est le plus souvent masqué par une haie d'arbres lorsque la route le longe ou alors carrément éloigné lorsqu'elle s'égare dans des lacets de montagne pour franchir les reliefs très marqués surplombant les eaux surtout à partir de l'agglomération de Baïkal. Toutes fois quelques rares, mais très jolis points de vue s'offrent de-ci de-là.

     Après avoir contourné l'extrémité sud-Ouest du lac, ce sont les adieux définitifs à ce mythique Baïkal par une route remontant plein nord et qui n'a rien à envier à nos routes de montagne sur une dizaine de km. Irkutsk n'est plus très loin. Un parking tranquille d'immeubles de banlieue m'ira très bien pour ce soir.

Vendredi 23 juillet

     Difficile de se concentrer dans cette odeur de compote de fraise des bois qui plane dans le CC. Eh oui! J'ai eu les yeux plus gros que le ventre. Hier, myrtilles et fraises de culture, aujourd'hui, pour changer, fraises des bois sur le bord de la route. Mais il faut enlever les queues...et là, lorsqu'après un quart d'heure de cet exercice, un demi bol à peine est prêt à manger, on perd patience. Du coup tout est parti dans la casserole tel quel! Allez savoir, ce sera peut-être bon...Je vous dirai...

     Il est midi lorsque Irkutsk à l'insigne honneur de me recevoir, mais sans tapis rouge. D'abord petit resto chic puis visite rapide à pieds, des deux principales rues de la ville: Devinez un peu...Evident pourtant...:
la rue Lénina (Lénine bien sur!).


ça, c'est la "cathédrale"administrative de Staline...


pour ce faire, il a fait raser une belle cathédrale qui occupait les lieux

                                                                
     De toute façon il n'y a pas lieu de se tromper, toutes les agglomérations, même le plus petit village, ont baptisé leur rue principale du nom de ce grand homme partout représenté en statues. La deuxième, moins évident, surtout qu'à Irkutsk mon topo guide la qualifie de « la plus intéressante... »: Karl Marx!



     Il est sur que d'ici, avec une petite semaine devant soi, c'eut été intéressant de partir remonter tout le lac Baïkal en hydroglisseur.

     A défaut, c'est vers Krasnoïarsk que le petit CC de Robert va commencer de me transporter maintenant.
Il est sieze heures trente quand le bitume commence à défiler sous les roues. Nous sommes vendredi soir et je ne sais si c'en est la raison, mais la circulation est très dense. Heureusement que ça commence par 30 km d'autoroute en assez bon état. La route qui suit, sur les quelques trois heures de route de l'après midi n'est pas trop « shaker ». L'abomination annoncée n'a pas débutée. Mais Krasnoïarsk n'est pas encore là, et en neuf cents km, bien des choses peuvent changer! Et qui dit que ce n'est pas entre Krasnoïarsk et Novossibirsk, le dessert?... La suite nous le dira.

     En tout cas, avec cet allure de départ en week-end de chez nous, le caractère aventureux de la traversée sibérienne en prend un sacré coup. Il vaudrait mieux pour la carte de visite, avoir traversé la massif central! Il est vrai que jusqu'à Novossibirsk, il n'y a aucun choix de route pour rallier Moscou. Si vous aimez la solitude, ce n'est pas ici l'eldorado.



Mes deux compagnons de route, GPS associé au portable

     Sur ccs réflexions pessimistes, il me faut vous quitter pour ranger les fraises ou plus-tôt ce qui doit en être une compote.

     Ensuite c'est dodo, au pied d'un sordide immeuble "Staliniste"


 planté avec une dizaine d'autres au beau milieu d'un petit village pas très ragoutant.(N53°20.692 E102°47.944)
     Heureusement, non loin, résonnent quelques rires d'enfants jouant sur quelques morceaux de ferrailles plantées, qui doivent porter le nom de jeux d'enfants.
Moi, c'est pour une nuit, mais toute sa vie là dedans...!

Samedi 24 juillet

     Pour rajouter une petite touche de couleur à mon quartier résidentiel, ce matin il pleut! Magnifique, comme cela je n'ai pas de regrets à prendre la route. Ah! j'oubliais...la confiture...et bien pas mauvaise du tout, surtout si on sort les petites queues... grâce à …
...allez un petit effort...
...Mamie, défense de souffler!...
...Mais oui, vous savez bien, un machin en plastique bleu avec des fentes au fond et qui se replie comme un accordéon... »Vachement » pratique, surtout si on l'a amené avec soi...
Avec une bonne spatule et ce « truc » ça a marché...plus de petits queues!
Les « estrangers » vous z'avez rien compris? Pas grave, c'était un message subliminal pour la famille. Vous croyez tout de même pas que je vais en plus faire de la pub!

     Allons bon! Batterie faible qu'il dit le computer... Alors à ce soir, je vais rouler, ça rechargera...


     ...on est ce soir! Ça a bien rechargé après une journée complète de route. Ça a même rechargé le frigo avec deux melons qui avaient remplacé les fraises et myrtilles sur le bord de la route.

     Jusqu'en début d'après midi, pluie puis le soleil s'est décidé à se mettre au travail alors que quelques reliefs modestes venaient couper un peu la monotonie des platitudes boisées du matin. La route a été dans l'ensemble bonne, voire excellente avec bien sur les pièges habituels surgissant lorsqu'on s'y attend le moins, nid de poule (prenant ici plus souvent la dimension de nid d'autruche), ornières et bosses de plusieurs dizaine de centimètres.

     En dessert une cinquantaine de km de piste pour cause de route en réfection. L'attention ne peut jamais se relâcher. Peu d'indices permettent d'anticiper ces dangers.




En suivant le transsibérien...
Dissuasif...!

     C'est ce qui a permis à la vaisselle de valser un peu dans le placard, lorsque terminant le franchissement d'un pont, j'ai cru qu'un policier me faisait signe d'arrêter; Trois secondes d'inattention à la route pour n'admirer que l'uniforme et je me sens soudain les fesses en apesanteur au dessus du siège: Ce monstrueux raccord de chaussé vient d'échapper à ma vigilance. Ce soir je ne pourrai pas inviter mes voisins à la vodka, il n'y a plus qu'un verre!

     Finalement, ce n'est pas avec moi qu'il voulait tailler bavette le képi, mais avec le suivant...
Belle prairie auprès de la rivière Biryossa. (N56°00.411 E097°53.020)...Bivouac dans la nature.

Dimanche 25 juillet

     Brouillard dense sur rivière et bivouac. L'orage d'hier au soir a bien humidifié l'atmosphère. Mais, la rivière est belle et propre alors mes projets de partir tôt pour rallier Krasnoïarsk aujourd'hui, tombent à l'eau face au paquet de linge accumulé. La machine prend son service très tôt, le temps par ailleurs de se préparer tranquillement et à monsieur soleil de percer pour nous faire une superbe journée.

     Depuis hier, le pneu arrière droit, réparé avec succès au lac d'OVS en Mongolie (cf. Jeudi 17 juin pour les mémoires déficientes...) me semble ne plus très bien tenir le gonflage. Une station de pneumatiques en a vérifié la pression et il ne manquait pas grand chose. Ce matin est-ce parce que la roue est perchée sur une motte d'herbe, mais je crois nécessaire de sortir le gonfleur. Il en manquait pas mal! Zut...il va falloir remédier à ça. Pour l'instant, il n'y a pas urgence. On va tenter Krasnoïarsk en surveillant périodiquement, gonfleur prêt à faire face.

     Il fait grand beau et le paysage est plus varié qu'hier. Il est vrai que le ciel bleu change pas mal la vision des choses. Au petit resto quotidien, je joue les gros malins en désignant et nommant avec assurance un plat choisi sur la carte. Pour ce midi donc, on se contentera d'une assiette de frites, d'un morceau de pain et d'un thé au citron! Le tout pour 43 roubles soit environ 1€ 30...quand-même... Pas de problème le complément se trouvera surement au long de la route.

     Au passage, j'ai tout de même remarqué que leur pendule n'était pas à l'heure à « la grande bouffe ». Enfin, c'était pas la même que la mienne. Ils étaient en retard d'une heure... pour ne pas être contrariant, je vais donc me re-régler à six heures de décalage, comme eux!

     Aujourd'hui, plus de fraises ni myrtilles, pas plus de melon, mais des sceaux et des sceaux de champignons de toutes sortes, des pommes de terre en pagaille et je me jette sur trois ou quatre kg de baies énormes et de couleur plus brillante que les myrtilles: des cassis.

     Très bon pour l'arthrose des vieux parait-il, alors on va tenter...de toute façon c'est bon pour les papilles. En plus ça cuisine des beignets à la viande juste à côté. Voici donc le complément alimentaire, pendant que l'autre, derrière, avale sa petite ration d'air pour tenir jusqu'à Krasnoïarsk d'où je vous salue actuellement, la route ayant été très bonne et presque sans pièges!! Ils ont du travailler drôlement vite pour refaire cette chaussée si souvent décrite comme épouvantable...Mais il y a encore un peu plus de huit cents km jusqu'à Novossibirsk! Patience...

 Lundi 26 juillet

     Ça manque de sucre ces cassis, mais pas mauvaise du tout cette confiture. Par contre à l'arrière et à droite ça manque d'air. Donc la priorité avant tout, est de faire reboucher et vérifier les deux roues qui ont été réparées sur les piste Mongoles et en qui il me faut avoir confiance.

     Le petit gonfleur résonne un bon moment au milieu des immeubles cossus du quartier ou je me suis invité hier au soir. Ce qui a été déterminant dans l'emplacement, vous vous en doutez bien, ça n'a pas tant été le standing des habitations que la qualité de la connexion WiFi à domicile.

     La cuisine et les confitures sont rangées, le pneu regonflé, alors en route pour trouver un spécialiste pneumatiques. Google ce matin m'a traduit ce qu'il me fallait expliquer au spécialiste et après avoir un peu erré dans la ville pour en avoir un petit aperçu, c'est à sa sortie que finalement se trouve le bonheur!
Je ne suis pas tout seul comme client et l'un d'eux engage la conversation en Anglais. Je n'aurai donc pas à me lancer dans mon « Russe google ».

     En fait, la mèche de réparation mise en Mongolie venait de se mettre à fuir lentement, mais surement. Je propose la pose d'une chambre à air, mais, mon réparateur confiant dans les mèches, enlève la vieille et en pose une neuve.

     L'une des roues sur le toit, réparée par mes soins lors de la deuxième crevaison, après vérification obtient son label de qualité.
...encore?...de celle là non plus vous ne vous souvenez plus?...oh!lalalalalalala...DIMANCHE 27 JUIN!
Du coup, le temps de casser une petite croute, ce n'est qu'à quatorze heures que Krasnoïarsk s'éloigne dans les rétroviseurs.


     Une heure de route, quatre vingt km au compteur, c'est une autoroute ou quatre voies, comme on veut, en excellent état qui se déroule au travers de la Sibérie.


     Grandes étendues boisées parsemées de prairies sauvages sur un terrain le plus souvent légèrement vallonné. Très peu de villages rencontrés, la route semblant les éviter systématiquement. Si c'est une chance pour habitants et routiers, ça ne favorise pas les occasions de rencontre: on circule dans un décors.
Le Sibérien ne vous aide pas très spontanément. Si ailleurs vos difficultés de langage, tournent aux sourires, voire aux rires et occasionnent de mini attroupements, chacun jouant a essayer de déchiffrer l'énigme, il n'en est pas de même dans cette Sibérie. Le commerçant ne vous tend pas laperche, il s'occupera de quelqu'un d'autre et reviendra à vous lorsqu'enfin, vous arriverez à vous en sortir. Bien sur ce ne sont pas des généralités, mais nous l'avions constaté depuis le franchissement, à l'aller, de l'Oural.
Ici, les gens sont plus-tôt froids (ah...celle là il fallait la faire...).

     Toute l'après midi, la chaussée en grande partie neuve permet de ne presque jamais ralentir. C'est pourquoi les artisans exposants sur le bord de la route des objets bois ou cuir, n'auront pas eu ma visite. Il faut avouer que les bidules à touristes ne sont vraiment pas mon truc!


     Quelques champignons étaient encore présents mais c'est tout. Ainsi chaque jour les étalages varient...
Sur notre gauche, encore loin vers le sud, car la route qui maintenant s'oriente enfin Ouest / Sud-Ouest nous a remonté très au nord, se dresse plusieurs chaines montagneuses nous séparant de la Mongolie. La dernière sera l'Altaï qui s'étale depuis la partie sud de la région de Novossibirsk pour former la frontière Mongole d'avec la Russie, le Kasakhtan et la Chine.

     En de très nombreux endroits, à travers des trouées ouvertes dans la Taîga ou en pleine Toundra, sont plantées des balises jaunes avec parfois de minis ouvrages grillagés abritant quelques vannes.
Tout ceci nous rappel que le gaz utilisé aujourd'hui dans nos cuisines à peut-être, un jour, transité par ici, dans des canalisations ainsi signalées.

     Diner dans un « café » aux allures de « routier » tant les camions y sont nombreux. Cette fois, pas de Russe ou de carte, je désigne du doigt ce qui s'étale sur la table de mes voisins. C'est plus prudent lorsque l'on a faim...
L'endroit est peu propice au calme pour la nuit, aussi c'est trente km plus loin à l'entrée de Mariinsk et  au bord d'une large rivière dont la carte me tait le nom, que je prend place au côté de baigneurs encore attardés. (N56°12.692 E087°46.436)


     Vingt deux heures à ma montre et le soleil éclaire encore la berge. Sans doute la latitude.
Il va tout de même falloir vérifier l'heure demain!

Mardi 27 juillet

     Le thermomètre n'a pas dépassé les onze degré de la journée. La petites polaire perdue au fond d'un placard depuis longtemps,a repris du service, même en roulant.
Toute la journée sous la pluie ou presque. Heureusement, à l'exception d'une trentaine de km, la chaussée est bonne.. Et comme par ce temps il n'y a rien d'autre à faire que de rouler, me voici en banlieue de Novossibirsk ce soir.

     Mon retard sur la date d'entrée au Kazakhtan, initialement prévue le 25 juillet est sans importance, le visa obtenu étant de deux mois . Si tout va bien cette frontière sera franchie dans deux ou trois jours maxi.
A défaut de faire le tour de ce grand pays comme initialement projeté avec Robert,  je vais tout simplement essayer de rallier Astrakhan, coté Russie en haut de la mer Baltique, après avoir emprunté partiellement la  route du nord qui dessert Astana la capitale.

     Ce soir, j'ai élu domicile dans un parking gardé en face d'un imposant groupe d'assez beaux immeubles. Les connexions internet détectées et opérationnelles de l'autre côté de la rue, ne le sont plus chez moi. Le blog se sera pour plus tard!

     Ce sera une bonne raison pour se coucher de bonne heure et récupérer un peu. Car je ne vous l'ai pas dit, mais ce matin, je me suis bien levé une heure trop tôt et au lieu de faire quelques courses
à Mariinsk, ma ville de résidence du moment, je vous ai fait un petit bonjour en attendant l'ouverture des magasins.

     C'est court aujourd'hui! Et bien temps-pis pour vous! Bonne nuit!

     Avant de fermer les yeux, tant que j'y pense, encore merci à tous les fidèles qui ont la gentillesse de faire un petit bonjour de temps en temps sur le blog.

Mercredi 28  juillet

     Matinée consacrée aux ultimes vérifications avant de quitter Novossibirsk. Le visa Casaque est un double entrée ce qui laisse quelques possibilités pour gagner Astrakhan plus facilement par la Russie par exemple, si la route du Kasakhtan sur la frontière ouest s'avère trop mauvaise! On verra ça sur place.

     Cet itinéraire nord n'ayant pas été envisagé au départ, il me manque quelques-unes des cartes Russe que j'utilise avec l'ordinateur affichant la carte, associé au GPS indiquant sur celle ci la position de l'instant.
Donc recherche d'une connexion WiFi pour télécharger sur le site Russe ad-oc, les dites absentes.
Le CC aurait bien besoin d'un bon lavage, car avec la journée d'avant hier et surtout d'hier il a pris une drôle d'allure. Mais le temps toujours bien frais (deux jours déjà sans dépasser les 14°) et très couvert, ne laisse pas encore envisager une route sèche. Donc il attendra le retour des beaux jours pour se faire une beauté.
Le plein du bonhomme et de la machine, un petit tour au marché et à la banque nous fait mettre à seize heures seulement le cap sur Barnoul. C'est une vieille connaissance du voyage aller, pour ceux qui ont de la mémoire, ou le croisement de l'itinéraire dessinant un  grand huit va s'effectuer. Bien reposé par cette journée je suis prêt à effectuer ces deux cents km avant le dodo!

     C'était sans compter avec les pièges de la navigation urbaine dans ce pays. Pas de plan de la ville, sinon que quelque chose de très grossier représenté sur la carte Russe au 500.000eme de l'ordinateur. Peu d'indications en ville tant que l'on n'a pas encore trouvé le bon axe, alors reste l'orientation au GPS. Oui, mais ça marche mieux sur les pistes Mongoles que dans les villes Russes! Souvent le boulevard choisi pour sa belle direction, se rétrécit d'un coup pour devenir une mauvaises petite route a qui ça ne fait pas peur de se perdre sur un chemin de terre en cul-de-sac dans des coins peu engageants. A ce petit jeu, je vais m'y amuser presque une heure avant de tomber par hasard sur les indications salvatrices.

     Qu'à cela ne tienne, les nuages laissent entrevoir une amélioration en direction ouest, celle du Kazakhstan, donc la bienvenue clarté va permettre de ne s'arrêter qu'à Ozerki  (N53°40.409 E083°42.449),



petit village à une cinquantaine de km du but fixé. Sans avoir oublié au passage, la traditionnelle soupe et son morceau de pain dans un petit « café » en bord de route.

Jeudi 29 juillet

     Encore un de ces petits villages sans âme. Ils se ressemblent tous avec leurs petites maisons le plus souvent en bois et qui ont du être jolies à leur construction.


      Presque toutes adoptent des chenaux et entourages de fenêtre décorés par des planches finement découpées qui leur donne une allure de broderie. Mais lorsque les années sont passés, le manque d'entretien, on présume par manque de possibilités, les dénature pour beaucoup en des sortes de cabanes dont même la forme générale fait peur tant l'équilibre en paraît instable. Immanquablement elles sont entourées d'une clôture bois qui abrite un jardin ou se cultive le plus souvent des pommes de terre. Elles sont desservies par quelques chemins de terre qui les quadrille. Le centre du hameau se cherche, mais n'existe pas.


     La place du village pourrait être l'emplacement du petit magasin, qui existe systématiquement. Mais il est aligné au milieu des autres habitations dont il ne se distingue que par la présence de sa pancarte. Le puy ou la pompe à eau que je recherche,  n'existe pas ici. Sans doute est-ce le signe d'un progrès si l'on ne va plus tirer l'eau à l'extérieur? Mais ça n'arrange pas mes affaires, bien qu'il n'y ai pas urgence. Ce fut l'occasion de marcher un peu, car bien souvent la présence d'une piste unique ou presque, autour le laquelle s'est construit le village, l'étire en longueur et le rend encore plus impersonnel.

     Barnaul n'est qu'à trente km et vite rejoint.


     Tentatives de connexion sans succès. La traversée est, pour un fois,  presque une réussite d'orientation, jusqu'au moment ou la souricière se referme sous forme d'un gros rond-point dont je cherche à sortir sans succès durant vingt minutes. Il me faut longer la rive droite de L'Obb, mais soit je suis lancé sur un pont qui le traverse, soit je me retrouve dans des impasses! Vraiment pas doué pour la ville le vieux! Consolation, dans une de ces petites routes finissant immanquablement en piste se trouve la prise d'eau que je cherchais ce matin au village.

     Finalement, résigné à poser la question qui résoudra l'énigme, je serai remis sur le chemin par un couple de Hollandais, équipé d'un super 4x4 de baroudeur. Exposés au même dilemme ils viennent de découvrir derrière un arbre bien feuillu un pancarte salvatrice. Mes Saint Bernard m'extraient donc de Barnaout et chacun suit son chemin après les salutations et souhaits de bonne chance qui s'imposent en ces circonstances.

     Berry, c'est son nom (tout au moins celui que j'ai saisi au vol...) se dirige également sur la Kazakhstan, mais par la frontière de Semey, pour accéder à la route menant à  Almaty tout au sud. Pour ma part ne me sentant pas autorisé par mon " proprio." à faire si long, j'ai opté pour une route plus ouest qui doit m'amener assez directement à Astana, la capitale (...c'est une révision...) en passant la frontière à Kulunda, quelques cent km avant Pavlodar qui sera ma première petite ville Casaque. Cette frontière est tellement exotique sur la carte, que je n'ai pas même la certitude qu'elle soit autorisée aux étrangers...


     Descente plein sud et le décors change complètement de ce à quoi nous nous étions habitués en cette Sibérie. La route traverse de gigantesques cultures principalement céréalières.



     Elle y est excellente sur les deux cents premiers km. Après la bifurcation plein ouest а Alesk, la chaussée reste assez bonne et m'y retrouvant pratiquement seul....


.... la frontière contre toute attente est atteinte а six heures quinze!



     Record chez les Russes qui m'expulsent chez les Casaques en tout juste une heure sans que j'ai à remplir le moindre papier! Chez mes nouveaux hôtes, c'est bien plus long, car transcrire en cyrillique sur leur ordinateur la carte grise française à laquelle même nous, avons du mal à nous y retrouver, c'est une épreuve intellectuelle qui nécessite l'intervention de deux employés. J'assiste à leur supplice durant trois bons quart d'heure!

     Finalement, des deux côtés,  un policier baragouinant Anglais est resté à mes côtés pour m'aider et ce, avec beaucoup d'amabilité. Là encore, je découvre une ambiance aux antipodes de celle qui nous avait été décrite avant notre départ...au point qu'à la question « avez vous de la drogue ?» je 'ai pas résisté à répliquer avec un grand sourire... qu'il ne m'en resterait plus assez.... et tout le monde de partir dans un grand éclat de rire!

     Quant au chauffeur conduisant un véhicule ne lui appartenant pas, ça n'a jamais fait sourciller qui que ce soit...aussi bien d'un côté que de l'autre! La pendule de la douane me permet de finir la journée avec une heure d'avance ou bien de sacrifier une heure de sommeil.

     Le choix est vite fait, après une quinzaine de km dans un décors d'une platitude à faire pâlir une niveleuse,


je vais m'installer dans le premier village rencontré sur la route, Cherbakti (N52°28.561 E078°09.896). 

Vendredi 30 juillet

     Un petit air de vacances ce matin. Il fait grand beau bien que frais et le fait d'avoir pratiquement récupéré le timing initialement prévu pour cause de date de visa, me donne enfin la sensation de pouvoir prendre mon temps.

     Tout d'abord rejoindre Pavlodar la première ville à se présenter sur ma route. Il faudra y faire un premier change et tenter de mettre à jour ce blog en rade depuis un bon moment faute d'avoir voulu avancer à tout prix, d'autant que le mauvais temps n'incitait pas à flâner.

     Le parcours pour l'atteindre est toujours sans le moindre relief sauf ces plantations de lignes d'arbres sans doute destinées à couper le vent et bloquer la neige l'hiver.




     Mais, et c'est surprenant, bien souvent lorsqu'une légère dépression vient briser la platitude de la steppe, une petite étendue d'eau s'en empare peignant de petites taches bleus ces immensités d'herbes moitié séchée.
C'est dans une de ces zones baignée d'une importante rivière se perdant sur une largeur de plusieurs km dans un dédale de petit canaux et mini étangs tel un grand marais, que Pavlodar apparaît. Charmante petite ville, aux larges avenues très fleuries et au demeurant assez vivante.


     Tout est propre et semble avoir été conçu pour y être bien, sans avoir besoin d'en sortir. Il est en effet à priori difficile d'imaginer quelques loisirs hors de l'espace habité. Sans doute la pêche...

     Je me baigne dans l'ambiance d'un gigantesque marché histoire de côtoyer le Casaque et de me restaurer. Une connexion internet assez faible permet quelques mails, mais pas la mise à jour du blog.

     Un peu pris par la flemme aujourd'hui, c'est la fuite en avant vers Astana, plus-tôt que de me mettre en quette d'un café-internet! Très vite une petite sieste s'impose et me cloue sur place une bonne heure.

     La steppe s'est un peu vallonnée de quelques reliefs timides mais la rende plus plaisante à l'œil.
Ainsi la route essentiellement rectiligne arrive t-elle parfois à se perdre du regard entre deux monticules. Pas une habitation depuis maintenant une bonne centaine de km. Un minibus à contre sens est arrêté sur le bord de la chaussée. Grands signes de son chauffeur planté au plein centre du macadam. Arrêt du CC, explication rapide, panne de gas-oil! N'ayant aucune réserve moi non plus, je suis remercié pour mon arrêt et bon voyage m'est souhaité...

     Coup d'œil à la jauge, et je réalise à mon tour que les stations services ne se bousculent pas sur le bord de la route dans le pays.  Astana vient d'être signalée à 200 km et je ne suis pas bien sur de pouvoir les parcourir avec ce qui me reste... La mésaventure du petit car m'inquiète quelque peu. C'est donc avec un secret espoir au cœur que je vois se dessiner plusieurs dizaines de km plus tard, au loin, ce qui doit être quelques constructions. Six heures trente à ma montre. Un petit panneau bleu annonce un lieu de restauration, mais pas de pompe!

      Deux maisons en plein champ, dont l'une est encore en chantier. Arrêt et ultime regard vers ce qui pourrait être une cuve à gaz-oil... Renseignement pris, pour le plein de l'estomac pas de problème, mais pour le réservoir ce sera dans cinquante km. Soulagement!

     Diner et coucher sur place...avant de rêver que je vais remplir les bidons de réserve non encore utilisés jusqu'à présent.

      ...Toc! Toc! Toc...Un des routier présents, moteur ronflant, vient vérifier que je n'ai vraiment pas de problème de gaz-oil et propose de m'amener jusqu'à la prochaine station... Merci la solidarité!!



… superbe coucher de soleil sur la steppe. Une ou deux photos s'imposent. L'œil dans le viseur, je suis surpris et détourné de mon attention par le « good night » de la serveuse du café, venant me proposer son aide si nécessaire et l'utilisation de ses sanitaires. Ici, l'indifférence n'est pas de mise...

Samedi 31 juillet

     Ce n'était pas cinquante, mais à peine plus de quarante km et elle se profile à l'horizon, juste avant d'entrer dans Ermaytaou, cette station. Tout semble fermé lorsqu'au bout de quelques minutes un visage apparaît.
- Fermé?
- Niet (« non » pour les incultes...)
- Le plein de gaz-oil (en russe...bien sur...)
- Niet ga-oil (là, vous avez tous compris)
...je pâli un peu... (...mais non... ça ne fait pas parti du dialogue!)
- Loin la prochaine station?
...là, j'entends le chiffre deux cents au milieu du monologue de la pompiste.
...je pâli à nouveau...deux cents km, c'est Astana!!!
Moteur en route, accélération douce, sans conviction.
 ...et deux cents... mètres... plus loin, la station salvatrice.
Mais pour venir jusque là, je me suis régalé. Plus rien à voire d'avec hier.



     D'abord cette lumière du matin qui éclaire la steppe de couleurs chaudes et met en relief la moindre petite ombre. Et des ombres, il y en a, car l'horizon s'est dessiné de quelques monticules qui grossissent et se rapprochent, tels de grosses dunes.



     Les petites étendues d'eau toujours fréquentes, paraissent d'un beau bleu....


 .... parmi cette végétation ocre et jaune paille ou maintenant des étendues d'arbres feuillus au vert accentué par le contraste du а l'heure, nous laissent imaginer quelque oasis.


     Une heure et demi de ce spectacle ou l'ivresse des espaces vous saisi avant de retrouver quelque mini plateau ou plus rien n'arrête le regard sinon au loin, cette grisaille de pollution qui prévient de l'arrivée prochaine а Astana.


     Il est midi, l'heure du ventre et de l'internet!

     Ensuite il va falloir passer au bureau de la police des immigrations pour un enregistrement dument établi!
Et puis...direction la mer d'Aral, cette catastrophe écologique en passe d'être partiellement corrigée grâce à la volonté d'un élu local.

     Hier au soir, à la petite auberge du bon accueil, carte en main, la patronne et un routier m'ont dessiné son tracé sur ma carte et confirmé le bon état de la route (il faudra surement relativiser le qualificatif!). En plus, le calcul kilométrique est bien plus favorable que la route du nord qui remonte très haut.
Après la nuit passée à Astana, ce sera direction plein Sud Ouest....

     Scoop de dernière minute:  la police des immigrations est en week-end. Je vais faire de même et attendre lundi pour partir.                                

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